Le passionnant Petit précis de psychiatrie poétique de Séverine Daucourt fait entrer en résonance trois discours. Tout d’abord, le récit circonstancié d’une (im)patiente qui n’est pour le corps médical qu’une « TS », réduite à la tentative de suicide qu’elle a manquée à vingt ans. Alternent avec ce témoignage poignant les items d’un discours psychiatrique dominant. Dans l’entre-deux s’élève la voix poétique : « Écrire de la poésie pour garder l’asile à distance, somnambule hors-bornes tâtant la différence entre ce remugle de ténèbres et ce remugle de ténèbres ».
L’autrice proposera une version scénique de son livre.
Je n’aime pas que les choses finissent je ne lis pas la fin
Séverine Daucourt, Dégelle
d’un livre , j’ai peur d’être délivrée de la découverte la perdre
avec la confiance et une fois le trouble dissipé ne plus
oser la récidive
Séverine Daucourt, Les Éperdu(e)s, petit précis de psychiatrie poétique, LansKine, 2022.