« Peuple errant, sous les décombres de tes gîtes décimés, je te connais (…). De cette barque au port d’Alger, je revoie nos pays murés dans l’esclavage » . Kateb Yacine
Les Poétiques de résistance de cette nouvelle édition sont celles des armes miraculeuses (Aimé Césaire), prophétiques, celles des corps de veille de la parole poétique, qui ont « vòyé la voix pour voir, Lémistè » (Monchoachi) et rejoint le chœur des chants oubliés des Damnés de la terre (Frantz Fanon). Ces armes miraculeuses sont aussi celles de « l’être menacé qui s’aventure et se joue au drame du monde » et qui « entend forcer l’homme (le poète) à veiller lucide, attentif, sélectif, sur tous les fronts à la fois » (Édouard Glissant), là où « nos respirations se sont accordées » ( Christiane Taubira).
Aimé Césaire, Les armes miraculeuses, 1946, Gallimard, rééd. 1970.