Bien qu’ils abordent des thèmes différents, ces deux récits invitent tous deux au voyage en train, expérience intime et universelle. Nassira El Moaddem raconte son périple familial entre la France et le Maroc, choisi comme une manière de ralentir, renouer avec le passé et redécouvrir la route du bled. Entre souvenirs, paysages et rencontres, le trajet devient un retour à soi autant qu’un geste écologique et nostalgique.
Dans le récit d’Ehsan Norouzi, l’auteur iranien remonte le temps sur les rails, à la recherche des « fous du rail » qui ont bâti la trans-iranienne et ses ponts fabuleux. Ce voyage à travers l’Iran s’apparente à une quête d’identité et de mémoire collective, traversant la géographie comme l’histoire.
Nassira El Moaddem, Et si on rentrait au bled en train, Gallimard, 2025.
Ehsan Norouzi, Trainspotter, trad. du persan (Iran) par Sébastien Jallaud, Zulma, 2025.