L’inconnu me dévore est la lettre d’un père à ses cinq filles, « ses Divines ». C’est un cri d’amour, un cantique à la Terre, une méditation sur la joie d’être au monde. C’est un livre qu’on ne laisse jamais s’éloigner, qu’on emporte avec soi comme une lampe-tempête. Xavier Grall veille sur nous. Il faut aussi des hommes fragiles pour trouver la consolation. Xavier Grall (1930-1981) est un immense poète méconnu ou bien réduit à ses origines bretonnes. Il a pourtant marqué toute une génération et sa voix nous parvient aujourd’hui plus ardente que jamais. Fils de Rimbaud, de Kerouac et de Céline, Xavier Grall est un barde rebelle, un beatnik, un insurgé solitaire et mystique dont les mots éclatent de couleurs, de colère, de sensualité et d’un « insatiable besoin de routes et de prières ».
Il sera salué ici ce soir par deux de ses admirateurs. Le jeune écrivain Pierre Adrian, auteur aux éditions des Equateurs de La piste Pasolini (Prix des Deux-Magots 2016 et Prix François-Mauriac de l’Académie française 2017) et Des âmes simples (2017). Le grand comédien – et écrivain – Jacques Gamblin que l’oeuvre de Xavier Grall accompagne de longue date.
Xavier Grall, L’inconnu me dévore, préface de Pierre Adrian, Les Équateurs, 2018.