« Ce texte n’est ni un essai, ni un manifeste. Il n’est en rien une leçon de féminisme ni un projet de société. (…) Je l’ai pensé comme une série d’uppercuts dans le vide, une gesticulation vaine, les babines retroussées d’un animal blessé qu’on n’ose aider à se redresser. Il est un vernis qui craquelle si on le gratte trop fort et qui laisse apparaître ma laideur et celle des autres, celle qu’on ne peut pas voir. Il est tout ce que je ne peux dire, tout ce que je m’interdis de verbaliser de peur que mes mots dépassent ma pensée. » Il est surtout un texte qui sème magnifiquement le trouble. Militante du mouvement pro-sexe dans les années 1990, l’autrice et réalisatrice Ovidie, figure féministe lumineuse, livre le récit sans fard de la trajectoire qui l’a conduite à sortir de la sexualité.
« Écrire est une manière de mettre en scène le secret, l’interdit, la passion, l’énigme, l’inachevé, l’inavouable. »
Histoires inavouables, Ovidie
Ovidie, La chair est triste hélas, coll. « Fauteuse de trouble », Julliard, 2023.
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