Comme Michel Vuillermoz le fit l'an dernier pour La Nuit aveuglante, d'André de Richaud, les deux comédiens Hélène Babu et Thibault de Montalembert donnent voix au lauréat du dernier prix Nocturne en prélude à la remise du nouveau par l'équipe du Nouvel Attila.
Dans ce récit (unique récit adulte de son auteur, le macédonien Zivko Cingo), deux enfants vivent dans un orphelinat cerné de murs montant jusqu’au ciel : des murs bâtis pour les oiseaux. Ils passent leur temps à guetter à travers un trou du mur la « Grande Eau », symbole pour eux de toutes les libertés, qui leur permet d'échapper à l'oppression, à l'ennui et à la mort.
La prose répétitive et incantatoire de Zivko Cingo déchire par son rythme frénétique, et transcende d'une manière hallucinée la malédiction de Lem et d'Isaac.
Zivko Cingo, La Grande Eau, Le Nouvel Attila, 12/12/2015.