« Entre le 21 juin et le 22 septembre 2018, chaque jour, avec des choses ramassées (planches, métal, carton, ficelle), j’ai fabriqué un poème.
Entre le 21 juin et le 22 septembre 2018, chaque jour était un poème. »
Frédéric Forte
Dans son poème Une collecte, Frédéric Forte prélevait des fragments de phrases dans un livre de Marcel Mauss, pour les reconfigurer anagrammatiquement : c’est d’une collecte encore qu’il s’agit avec Été 18, mais cette fois-ci la contrainte est remplacée par un protocole, la page de l’ethnographe par une journée d’été, et le livre est une saison.
Les poèmes naissent de la trouvaille, dans ces jours, et d’une opération de bricolage. Photocopiage mental, avant écriture, de la poésie qu’on a trouvée dans la vie. Enchantement aléatoire, comme ces choses intrigantes que l’on glane, enfant, sur la plage, dont l’origine ne se laisse pas toujours deviner.
Frédéric Forte, Été 18, éd. L’Usage, 2020.