7e Printemps de la traduction : la traduction collective ·  7e Printemps de la traduction : la traduction collective · 
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tarif : 6 € — adhérent : 0 €
Atelier
samedi 21 mai 2022
14h30

7e Printemps de la traduction : la traduction collective

Ateliers de traduction collective

Que ce soit à quatre mains, à huit yeux ou à douze langues, traduire ensemble n’est pas une mince affaire, mais quel plaisir que celui-ci ! Pour y goûter, rejoignez-nous à l’occasion d’un Printemps de la traduction très… collectiviste.

14h30 : Ateliers de traduction collective (2h)

Les ateliers de traduction collective sont accessibles aux traducteur.ices comme aux non-traducteur.ices. Il n’est pas forcément nécessaire de maîtriser la langue-source !

  •    Atelier d’anglais & créole jamaïcain 

animé par Gerda Cadostin & Karine Reignier-Guerre

Autour de A Tall History of Sugar, de Curdella Forbes (Akashic Books, 2019)

À la fin des années 1950, un modeste pêcheur et sa femme trouvent un bébé dans un panier de roseaux au bord de la mer des Caraïbes… Ainsi commence l’épopée de Moshé, petit garçon albinos à l’apparence si étrange que nul ne sait de quel monde il vient. Son histoire, narrée par Arrienne, son amour d’enfance, dépeint une Jamaïque rurale marquée par l’héritage du colonialisme. Porté par un souffle lyrique étourdissant, le récit nous plonge dans une langue qui, comme son héros, résiste aux classifications : mêlant l’anglais standard au créole jamaïcain, elle semble défier toute tentative de traduction. Comment restituer la matière sonore de ce roman résolument bilingue ? Ne faut-il pas déployer aussi deux langues, et donc deux voix et quatre mains, pour traduire l’histoire d’Arrienne et de Moshé – et, à travers elle, celle de la jeune nation jamaïcaine ?
Née en Jamaïque en 1957, Curdella Forbes enseigne la littérature caribéenne à Howard University. Elle nous offre ici son cinquième roman – le premier à être traduit en français. Il paraîtra chez Globe en 2023.

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  •    Atelier d’arabe animé par Lotfi Nia

Autour de Kitab el-Nawm (Le Livre du sommeil), de Haytham el-Wardany (Al-Karma, 2017)

Approche phénoménologique de la chambre à coucher, récit de rêve, politique du corps dormant… – c’est par succession de courts chapitres en prose que s’esquissent ces essais sur le sommeil.

Croiser la prose du français et le texte de Haytham el-Wardany est très tentant. La petite salle de la Maison de la poésie nous donnera pour première contrainte de nous priver de tables. Cet exercice de traduction sera d’abord collectif parce qu’on n’aura ni tables, ni ordinateurs, ni feuilles ni crayons.

Pour renforcer cette suspension de l’écrit (et donc du sens de la vue) en traduction, certaines séquences de l’atelier se feront en aveugle (ou en sommeil), les yeux bandés.  

Il n’est pas nécessaire d’être arabisant pour participer à cet atelier mais la présence de personnes arabophones est souhaitée.

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  •    Atelier de géorgien 

animé par Maïa Varsimashvili-Raphael & Isabelle Ribadeau Dumas

Autour de Ténèbres sacrées, de Levan Berdzenishvili (Sulakauri, 2010)

Durant les seize siècles de son histoire, la littérature géorgienne a offert une très grande diversité de mouvements, de genres, de sujets, de styles, allant du récit hagiographique au roman post-moderniste. Cette histoire s’écrit dans un continuel échange avec les autres aires culturelles et linguistiques. Elle est traversée par une quête identitaire et par des interrogations sur la condition humaine, sur le rapport complexe entre l’homme et la société.

Le livre de Levan Berdzenishvili, Ténèbres sacrées (Noir sur Blanc, 2022), nous parle d’hommes d’esprit libre, enfermés dans un goulag. Seulement, ce goulag d’un système agonisant n’est pas celui que Soljenitsyne ou Chalamov nous avaient fait connaître. Traitant ses personnages avec une grande empathie et prouvant son talent pour « rire en pleurs », l’auteur géorgien se montre un habile narrateur, un érudit et un fin observateur. Un livre passionnant, mais qui laisse le traducteur face à de nombreux problèmes. 

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Avec le soutien du Centre National du Livre, de la Sofia – La Culture avec la Copie Privée, de la Région Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur, du Département des Bouches-du-Rhône, de la Maison de la Poésie et de l’Institut Suédois.