Constance est photographe scientifique. Elle documente les traces que le temps laisse dans les paysages de Miramas. Lors d’une exploration, un tag vibrant de rouge l’interpelle : « Lovana on t’a pas oubliée. » Ce drôle de prénom, elle l’a déjà vu. C’était il y a 14 ans. Le début d’un martyre. Celui d’une toute jeune fille qui, pour un rap maladroit posté sur YouTube, fut moquée par toute la France des années 2010, crucifiée sur internet, incitée au suicide. Une dévastation. Un cas d’école. Un poison éternel.
À lire –
Suzanne Privat, Toxiques, Les Avrils, 2024.