Après la rencontre initiatique du poète Jehan-Rictus et l’adaptation de son recueil « Les Soliloques du Pauvre », jusqu’à la toute récente aventure engagée avec Georges Arnaud, auteur du « Schtilibem », le rappeur Vîrus continue d’effacer les dates de mort de ses pairs d’asphalte ; un travail de résonance allant puiser son écho dans les tréfonds des bas-fonds, pour ré-alimenter patiemment l’édifice de cette étrange poésie brute, incandescente et esseulée de la littérature française. Vîrus fait ressurgir de l’oubli la vitalité populaire d’auteurs et de poètes de rue, entremêlée à la sienne, jusqu’à ce que les voix se confondent, laissant parfois le spectateur à ses pronostics. Une sorte de frairie fraternelle qui se raconte au gré de rencontres plutôt nocturnes, aux détours d’un art plutôt malfamé.
◾️Le concert littéraire « Soliloquy of chaos » par le rappeur Vîrus est précédé d’une table ronde « Molards et Molière : les langages du rap » – Par Isha, Aurore Vincenti & Vîrus – Rencontre illustrée en direct par Bilel Allem
Georges Arnaud, Schtilibem 41, Finitude, 2008 – Jehan-Rictus, Soliloques du Pauvre, éd. Au diable vauvert.
À écouter – Vîrus, « Les Soliloques du pauvre », Rayon du Fond, 2017. Vîrus x Jehan-Rictus, « Le Printemps », Rayon du Fond, 2019.