Et si l’esprit d’un lieu se révélait moins dans ses monuments que dans les choses les plus évanescentes, ses fleurs, ses odeurs et ses saisons ? À partir de l’herbier d’Ilaria, botaniste vénitienne du XIXe siècle, Ryoko Sekiguchi imagine un roman pour appréhender l’âme végétale de Venise. Guidée par ce double d’un autre temps, elle part à la rencontre de celles qui aujourd’hui défendent une ville irriguée par la nature : « Sans doute étais-je lassée du nombre de romans écrits sur Venise par des hommes qui projetaient sur la ville une image féminine pour mieux la fantasmer. »
Ryoko Sekiguchi partagera avec nous ce soir, de toutes sortes de façons, ses fragments d’herbier.
Ryoko Sekiguchi, Venise, millefleurs, P.O.L., 2026.