Féerie, ma perte dynamite le mythe du Golem et les récits de la création. Désir, enfance et chute s’y incarnent dans un castelet de marionnettes lesbiennes, entre incantation mystique et théâtre sadique. Poésie joycienne, dramaturgie baroque, visions obscènes : ici, le verbe devient rituel, la poupée, martyre, et Maman, une démiurge amoureuse et cruelle. L’écriture traverse les chairs et les icônes, pulvérise les distinctions entre corps et langage, entre sacré et inerte. Subversion métaphysique, féerie pornographique : chaque poème est une offrande, une fracture du réel.
Paloma Hermina Hidalgo, Féerie, ma perte, éd. de Corlevour, 2025.