Après le décès de sa mère, Blanca quitte Barcelone le temps d’un été pour s’installer dans la maison de vacances familiale de Cadaqués et chercher l’apaisement. Mais une troupe disparate et invraisemblable l’accompagne : ses deux ex-maris, les fils qu’elle a eus d’eux, ses amies Sofía et Elisa, son amant Santi et, bien entendu, sa mère défunte, à qui elle ne cesse de parler par-delà la mort, tant cette disparition lui semble difficile et inacceptable. Les souvenirs affleurent alors, faisant s’entrelacer passé et présent. Blanca repense à cette mère fantasque, intellectuelle libre et exigeante, qu’elle a tant aimée et tant détestée. Elle lui écrit mentalement une lettre silencieuse et intense dans laquelle elle essaie de faire le bilan le plus honnête possible d’une relation mère-fille douloureusement complexe. Elle lui dit avec ses mots tendres, drôles et poignants que face à la mort, elle choisit l’élégance, la légèreté, la vie.
Dans ce roman traduit et publié dans une trentaine de pays, Milena Busquets trouve, derrière une apparente désinvolture, le ton et le style les plus justes pour dire l’amour, l’amitié, la joie et la peine.
Milena Busquets, Ça aussi ça passera, trad. de l’espagnol par Robert Amutio, Gallimard, 2015.