Tout n’a-t-il pas été redit sur la traduction au fil de très nombreux colloques ? Sans doute. Cependant le traduire est l’élément, le milieu, l’air, où vit et se déplacePo&sie. Nous remettons la question et ses questions au centre de notre « grand entretien » de mai, à l’occasion et autour de la parution du Amyot d’Antoine Berman chez Belin et en lecture reprise de son Age de la traduction (PUV). Avec nos invités, Jean Lacoste, philosophe, germaniste, traducteur, et Jean-Michel Rey, philosophe, auteur de nombreux essais, éditeur d’Antoine Berman, nous nous remettons à l’ouvrage, à la théorie et à la pratique de la traduction. D’autant plus intensément que l’ambition traductrice de la revue s’étend à de nouveaux champs, ceux de littératures africaines et asiatiques en transformation.
Qu’a mis en lumière Berman en commentant Walter Benjamin et en faisant l’histoire de ce qu’inventèrent les rois de France avec leurs traducteurs – relation féconde à la source de « la grande prose française ». Qu’avons-nous à ajouter pour aujourd’hui ? A l’instar de l’énigmatique notation d’Arthur Rimbaud, nous « réservons la traduction »… au 18 mai, à 16 heures, à la Maison de la Poésie.
Antoine Berman, Jacques Amyot, traducteur français, Belin, 2012 ; L’Âge de la traduction, Presses Universitaires Vincennes, 2008.