Il vient d’apprendre les circonstances précises de la mort de sa mère, quand il avait six ans. Aujourd’hui jeune adulte, il rêve de la voir réapparaître au détour d’une rue, il cherche à faire parler son père, peu disert… À défaut de pouvoir comprendre, il se perd dans les nuits du Hangar où s’étreignent les garçons. Là, au moins, il n’a qu’à suivre son désir. Mère et fils marchent côte à côte dans une nuit imaginaire : « Elle vers la gare de Lyon, son terminus, et moi perdu dans la nuit infinie de ma jeunesse. » Jusqu’à ce que le jeune homme tombe par hasard sur une photo d’elle qui pourrait tout changer.
Hugo Lindenberg confirme qu’il est un superbe écrivain, et grand styliste. Et puis, son roman indique une voie, une très belle voie, celle du dépassement.
« L’automne. J’y décelais une invitation inédite à remettre à l’heure les aiguilles de mon présent. Après l’hiver, plus rien ne serait jamais figé. »
Hugo Lindenberg, La nuit imaginaire
Hugo Lindenberg, La nuit imaginaire, Flammarion, 2023.