Compositeur, poète, calligraphe, dessinateur, Erik Satie (1866-1925) était un antihéros visionnaire qui a passé plus de temps, hélas, dans l’oubli que dans la lumière. Alors que Wagner domine le monde musical, Satie révolutionne la musique. Ses œuvres minimalistes, dont les plus connues sont les « Gymnopédies » ou les « Gnossiennes », annoncent l’arrivée du jazz, de la musique dodécaphonique et sont pour les musiciens une source d’inspiration d’une richesse infinie, aujourd’hui encore.
Sa correspondance qui réunit environ un millier de lettres reflète sa personnalité décalée et excentrique et son sens de l’humour d’une rare sagacité. On découvre un personnage éminemment complexe et attachant.
La lecture de cette « correspondance presque complète » est confiée à Micha Lescot dont l’immense créativité s’harmonise à merveille avec la fantaisie d’Erik Satie.
Erik Satie, Correspondance presque complète, réunie et présentée par Ornella Volta, Fayard, 2000. Avec le soutien de la Fondation d’entreprise La Poste.