« L’enfant Capolican n’a pas de visage. L’enfant Capolican n’a pas de tête. L’écornifleur lui a tout pris, le gras, la peau, les os, le liquide transparent, la matière jaune, le phosphore, la pâte douce qui formait le nez, le crachat qu’il aimait jeter sur l’eau de mer. L’écornifleur n’a pas fini son sale travail. Dans la pouponnière, il prend une place considérable. »
Capolican est un long poème, court roman, conte fantastique – c’est selon – créé à partir de l’oeuvre de l’artiste plasticien Louis Pons (et agrémenté par certaines images qui sont reproduites en fin d’ouvrage). Réédité à l’occasion d’une résidence de l’auteur à la MEET (maison des écrivains étrangers et traducteurs) de Saint-Nazaire, ce texte bien qu’ancien (1987) est fondamental : « il contient tout Eugène Zavitzkaya et tout le magnifique futur Eugène Zavitzkaya » dit son éditeur, Patrick Deville.
En partenariat avec MEETING Saint-Nazaire et Île-de-France.
A lire : Eugène Savitzkaya, Capolican, meet, 2014.