« Sicile, Corse, Tunisie, Marseille – ma famille a sillonné la Méditerranée pendant un siècle. J’ai passé ma nuit au Mucem pour explorer cette partie de mon identité qui me fait aimer la France comme un pays que j’aurais moi-même choisi. Et aussi parce que j’ai toujours passionnément aimé ce bâtiment à la peau de béton et aux allures de matière vivante, sa manière de proue devant la mer entraînant Marseille derrière elle, sa passerelle comme un défi au vide. J’ai essayé de m’emparer de l’édifice, de me l’approprier. Mais ensuite, en écrivant, les fantômes sont montés… »
Belinda Cannone
Belinda Cannone, Venir d’une mer, coll. « Ma nuit au musée », Stock, 2025.