Anne Pauly nous fait entrer dans la maison d’un père. Le « gros déglingo », colosse unijambiste et alcoolique, est mort ; avec son frère, l’héroïne doit s’occuper du capharnaüm invraisemblable qu’il a laissé et consentir à être assaillie par les souvenirs. La fille est sommée de regarder en face le patriarche dont elle dresse un portrait sans concession mais empreint d’une tendre humanité. Elle fait passer le lecteur du rire aux larmes et des larmes au rire. Un roman de deuil familial à l’écriture juste, avec juste ce qu’il faut de décalé.