Invitée à investir la chaise customisée de Maxence Mathieu – inspirée de la fameuse chaise longue Le Corbusier LC4 et pensée comme un véhicule intérieur, une machine de vision – Amélie Lucas-Gary relate son expérience dans Ma voix de dieu.
Dans un monologue d’abord très réaliste, elle explore le potentiel introspectif de la position allongée, avant de sortir progressivement d’elle-même, de vivre une impossible et vertigineuse altérité. En écho à sa lecture, le musicien Borja Flames transforme, sublime et travestit sa voix.
Tour à tour drôle, inquiétante, grotesque ou intime, la narratrice laisse imperceptiblement la place, dans son corps, à une entité étrangère.
Amélie Lucas-Gary, Ma voix de dieu, éd. Hématomes, 2025.