Au départ, il y a un territoire : ni la banlieue, ni la campagne, une zone péri-urbaine où Jonas et ses amis passent une bonne partie de leurs journées à « gérer l’ennui ». Dans cette bande de lascars, on traîne, on rivalise en rap ou en jeux vidéos, lors de réunions enfumées par les pétards. Jonas pourrait se consacrer à la boxe, en faire un horizon professionnel, mais il lui est impossible de s’extirper complètement de son univers, de son fief.
David Lopez dresse un portrait plein de verve où l’énergie du langage emporte bien plus loin que le huis clos dans lequel les personnages semblent s’enfermer. Un des premiers romans les plus remarquables de cette rentrée littéraire.
David Lopez, Fief, Seuil, 2017.