Une mère demande à ses enfants d’oublier leur prénom. Ils doivent ne plus jamais les prononcer ni même y penser, mais en choisir un autre afin d’échapper au danger qui menace leur vie. Dans une villa ayant appartenu à leur père, au milieu d’un vaste jardin cerné de hauts murs, les trois enfants vont passer un temps infini enfermés, totalement isolés mais heureux. Leurs nouveaux prénoms sont des noms de pierres choisis au hasard – prénoms sous le signe desquels ils reconstruisent leur identité. Arbres immenses, ruisseau ténu et chants d’oiseaux, les saisons passent. Opale, Ambre et Agate grandissent en harmonie mais la dissonance vient de l’extérieur… Un livre majeur, une puissante métaphore de la résilience de l’enfance, une ode à l’imaginaire – traversé comme toujours dans l’œuvre d’Ogawa par la présence animale, muséale et musicale.
Yōko Ogawa est l’une des figures majeures de la littérature japonaise. Son œuvre est aujourd’hui mondialement connue.
Yōko Ogawa, Instantanés d’ambre, trad. du japonais par Rose-Marie Makino-Fayolle, Actes Sud, 2018.