Au début des années 80, Patrick Beurard-Valdoye et Nicolas Pesquès entament, chacun, ce qui n’est pas encore un projet de « cycle » – notion rare en poésie – mais qui, au fil des années et des livres, s’avère être une aventure intensément relancée, qu’ils achèvent au même moment en 2024.
Des éditeurs communs, des revues, des manifestations ont déjà fourni l’occasion de rapprocher les deux auteurs. Si La face nord de Juliau (Nicolas Pesquès) installe son écriture devant une colline ardéchoise, Le cycle des exils (Patrick Beurard-Valdoye) s’invente au fil de rivières et fleuves d’Europe. Ils sont cependant l’un et l’autre traversés par une nécessaire exploration des formes poétiques et, parfois, par le désir d’en inventer de nouvelles. Cette rencontre sans tierce personne parcourt l’histoire des deux œuvres, les cite, les lit et les commente en croisant leurs regards.
Patrick Beurard-Valdoye, Lamenta des murs (vol. 8 du « Cycle des exils »), Flammarion, 2024. Nicolas Pesquès, La face nord de Juliau, dix-neuf, Flammarion, 2024.