«Son cerveau se mit à tourner comme une vertigineuse roue de loterie, un manège de chevaux de bois, une sphère à facettes lumineuses. Cela tournait de plus en plus vite et, bientôt aspiré par le tourbillon de sa mémoire, il s'enfonça dans les ténèbres. »
Martin Eden de Jack London
Adapter Martin Eden pour la scène, c’est rendre compte de cette pensée en mouvement perpétuel. Être à la hauteur de ce tourbillon. C’est une composition dont le but est de suivre le parcours de Martin Eden, de percer ce cerveau tantôt foisonnant d’idées, de poèmes, de philosophie, de beauté et tantôt “grouillant d’asticots” et anéanti par le travail. C’est une composition à trois éléments : le texte de Jack London bien entendu, les images du film Martin Eden réalisé par Hobart Bosworth en 1914, la musique pour faire entendre cette tension continue.
Vincent Courtois - violoncelle
Daniel Erdmann, Robin Fincker - saxophone ténor
Pierre Baux - voix & adaptation
John Greaves - voix
Thomas Costerg - création lumière
Jack London, Martin Eden, trad. de l’anglais (États-Unis) par Philippe Jaworski, Folio, 2016.