« Un petit duo de parole, une voix puis une autre qui filent le texte, mais les bouches ne surfilent pas, ne raccommodent pas, elles disent ce qui est écrit et qui porte déjà sa colère ou son rire. Il suffit juste à Cécile Duval et Charles Pennequin de trouver le bon moment pour porter la vie des poèmes à hauteur d’oreille. Juste ça. S’ajuster. »
Charles Pennequin
Deux voix, qui se superposent, se répondent, alternent, avec des moments d’improvisation… Pour mieux précipiter la parole dans le chaos, la dégonder par le tremblement continu, par le séisme habité de multitudes d’autres petits séismes successifs, jusqu’à ce qu’elle vole en éclats, que le monde nous dise plus que ce qu’il veut bien dire. Le texte happe, obsessionnel, circulaire. Les mots asphyxient par la répétition, leur familiarité tonitruante. Mais la ligne est droite, inéluctable : la phrase creuse un chemin vers la clarté, l’évidence…
Performance proposée dans le cadre du cycle « Écrivains en résidences Région Île-de-France »*.
* Charles Pennequin est en résidence Région Île-de-France au Générateur de Gentilly.
A lire : Charles Pennequin, Pamphlet contre la mort, POL, 2012 (Prix du Zorba 2012).
À écouter : Charles Pennequin, « Nous sommes des chiens ».