Quand Achille meurt, son nom explose en fines particules jusqu’à nous, si bien que l’on est en mesure de le prononcer des siècles après Homère. Une nuit, une tempête de sable s’abat sur la grande ville. Elle devient désert, le poème peut revenir, il peut remonter des enfers dans le corps de chacun.
Profitant du vent qui ouvre les portes, Achille entre dans un des appartements et parle. L’espace et le temps se métamorphosent selon les besoins du récit et selon qui prend la parole : le héros, sa mère, le père de l’ennemi, l’oracle ou la femme qui habite là.
Une version condensée du livre paru aux éditions Sabine Wespieser, permet de faire l’expérience de ce texte dans la voix de son auteure Marie Richeux, et dans la musique de Jacob Stambach. Les images Super 8 de Cédric Dupire scandent cette lecture qui reprend la temporalité d’une nuit où se rejoue le mythe.
Marie Richeux, Achille, éd. Sabine Wespieser, 2015.