Heures rapiécées, poèmes en vers et en prose – traduits du yiddish et préfacés par Rachel Ertel, tel est le titre d’un immense et éblouissant volume de poèmes et de prose introduit par un avant-propos de Patricia Farazzi qui vient de paraître aux éditions de l’éclat.
L’œuvre de Sutzkever s’est déployée de 1936 à 1996. On connaissait déjà, par des traductions antérieures de Rachel Ertel, une partie des poèmes que Sutzkever écrivit au cœur de la violence totale subie au Ghetto de Wilno puis au temps de la lutte dans laquelle il rejoignit des partisans.
Ce volume si ample nous donne aujourd’hui accès à toutes les étapes de l’œuvre Sutzkever – telle, d’abord, qu’elle trouva précocement sa propre puissance dans les années 36-39, puis telle qu’elle continua, toujours en yiddish, de se déployer (après deux ans de séjour à Moscou et un an d’errance en Europe) une fois le poète installé en Eretz-Israël en 1947. Avrom Sutzkever mourut en 2010 à Tel-Aviv.
L’œuvre de Sutzkever aura été et demeure une des plus fortes du XXe siècle.
On entendra des poèmes de Sutzkever lus par Marcel Bozonnet
Avrom Sutzkever, Heures rapiécées – Poèmes en vers et prose, trad. du yiddish par Rachel Ertel, éd. de l’éclat, 2021.