Depuis Baise-moi en 1994, Virginie Despentes s’est imposée comme un écrivain majeur avec notamment Les Jolies Choses (prix Flore 1998), Teen Spirit, Apocalypse bébé (prix Renaudot 2010) ou encore son essai King Kong Théorie. C’est qu’il y a chez elle une énergie d’écriture salutaire et sans concession, mais aussi une intelligence rare. L’acuité de son regard sur le monde contemporain (tantôt hilarant, tantôt glaçant de vérité), on la retrouve dans la « série » Vernon Subutex, fresque incroyable dont les deux premiers tomes sont parus. Personne n’échappe à Virginie Despentes et, en même temps, elle sait très bien qu’il est jouissif de canarder à tous crins. Elle s’efforce donc de prendre à bras-le-corps, et d’aimer aussi, cette galerie de personnages ultramodernes qu’elle met en scène.
Pour ces trois soirs (VENDREDI 27, SAMEDI 28 à 21H & DIMANCHE 29 MAI à 18H) elle vient accompagnée du groupe de rock Zëro afin de payer une dette littéraire : celle qu’elle doit au mythique Requiem des innocents de Louis Calaferte.
©JF Paga/Grasset
Virginie Despentes, Vernon Subutex (tomes 1 et 2), Grasset, 2015.