La science assassine-t-elle « toute la lyre » (Verlaine) ? Recherches scientifiques et horizons poétiques peuvent-ils au contraire se fondre dans l’absolu d’une parole mue « par le chiffre et par le songe » (Hugo) ?
La parution de l’anthologie Muses et ptérodactyles : la poésie de la science de Chénier à Rimbaud (Seuil) révèle un XIXe siècle insoupçonné, pour lequel la ligne de partage entre ces univers n’eut rien d’une évidence. Car des centaines de poèmes « scientifiques », aujourd’hui oubliés, y nourrirent un débat impliquant les plus grands noms des deux champs. La modernité a-t-elle mis à mort ce genre hybride ?
Cette rencontre avec les auteurs du volume sera ponctuée de lectures, pour faire découvrir l’inventivité d’une poésie non dénuée de malice, qui célébra, interrogea, enseigna ou railla la science. Alliance à bannir, ruine de la poésie ou fertile union des savoirs, venez donc en juger…
Hugues Marchal (dir.), Muses et ptérodactyles, la poésie de la science de Chénier à Rimbaud, Seuil, 2013. © Seuil En partenariat avec le Festival Actoral (Marseille).