En 2013, l’écrivaine Hélène Frappat tombe sous le charme de la voix et de la présence magnétique de l’actrice Kate Moran. En 2019, elle rencontre le musicien Olivier Mellano. Il est alors évident pour eux que leur collaboration artistique ne fait que commencer et cristallise la magie de « Fleuve Kate », un chapitre fantôme du livre d’Hélène Frappat Le mont Fuji n’existe pas : l’écrivaine décide de composer un texte dont Kate Moran sera non seulement l’interprète, mais le sujet, la matière. Une matière fluide, aussi magique et mystérieuse que l’eau profonde des fleuves, inquiétante et bienfaisante. « Fleuve Kate » est l’histoire d’une femme changée en fleuve, et d’un fleuve fait femme.
Récits et chansons sont portés par la voix de Kate Moran, en anglais et en français, à mesure que la rivière et les cascades indiennes du Massachussetts se dissolvent dans les eaux de la Piscine Saint-Merri qui accueille les larmes des chagrins d’amour, jusqu’au terme où conduisent tous les fleuves : la mer/la mère, l’origine et la fin, le dénouement, la renaissance.
« Fleuve Kate » est un poème biographique, une expérience poétique, existentielle et musicale, où la guitare d’Olivier Mellano déploie les secrets.
Hélène Frappat, Le Mont Fuji n’existe pas, Actes Sud, 2021.