Les 76 nouvelles qui composent Le Roman noir de l’Histoire retracent, par la fiction documentée, les soubresauts de plus d’un siècle et demi d’histoire contemporaine française. Classées selon l’ordre chronologique de l’action, de 1855 à 2030, elles décrivent une trajectoire surprenante prenant naissance sur l’île anglo-normande d’exil d’un poète, pour s’achever sur une orbite interstellaire encombrée des déchets de la conquête spatiale. Ce recueil épouse ainsi les grands mouvements du temps, les utopies de la Commune, le fracas de la chute des empires, les refus d’obéir, les solidarités, la soif de justice, l’espoir toujours recommencé mais aussi les enfermements, les trahisons, les rêves foudroyés, les mots qui ne parviennent plus à dire ce qui est…
Pour l’occasion, Didier Daeninckx dialoguera avec Jean-Louis Comolli qui, dans son dernier ouvrage, évoque l’Algérie coloniale : « Nous nous retrouvions à la terrasse de l’Excelsior. Tous les soirs. Quinze ans, c’était notre âge. L’Algérie était encore colonie française, mais la guerre, sous le nom de “ pacification ”, était entrée en scène, balayant le rêve d’Albert Camus d’une union libre entre Algériens et Européens.»
Chez Verdier : Didier Daeninckx, (préface de Patrick Boucheron), Le roman noir de l’Histoire, 2019 – Jean-Louis Comolli, Une terrasse en Algérie, 2018.