« Il y a une pose dans l’insomnie qui se raconte, comme il y en a une certainement dans l’écriture qui se raconte. Il y a une pause aussi, dans l’intimité des heures sombres. Le divertissement auquel on s’oblige, ne sachant demeurer en repos, dans une chambre, pour ne pas trop penser ni à sa propre mort ni à la fin du monde, est une façon d’occuper ce temps où l’on ne sombre pas, où le monde va sombrer : ce court texte écrit la nuit. »
Chloé Thomas se promène dans les nuits sans sommeil en s’appuyant sur références artistiques, historiques, culturelles. Exploration délicatement savante qui s’ouvre par ces mots « Personne ne dort » - quoi de plus indiqué pour ouvrir la Nuit Blanche qui se tient à Paris ce soir-là ?
En écho à la Nuit Blanche à Paris 2023.
"L’insomnie a son panthéon, ses héros ; elle a surtout sa bibliographie. Elle est un genre littéraire : elle se donne la forme du fragment, du méandre, de la phrase coupée ou du ressassement épuisé ; elle se donne, autrement, la forme du délire."
Parce que la nuit, Chloé Thomas
Chloé Thomas, Parce que la nuit, Rivages, 2023.