« Il est le seul dont le fantôme est plus prégnant encore que le mythe ; l’unique poète à avoir fait de son œuvre/vie de 37 petites années une énigme. Avec sa bouille d’ange et un corps dessiné comme on croque à grand traits une figure illuminée, Arthur ne cesse de nous poursuivre de sa vindicte poétique. Surtout depuis 1880 l’année où il décide de se murer dans le silence abyssinien de cette Corne de l’Afrique jusqu’alors méconnue.
Rimbaud c’est nous. C’est lui, c’est l’autre. Un grand adolescent des Ardennes qui réussit si bien à célébrer notre folie, notre mal de vivre comme notre génie qu’on peut se demander si l’auteur définitif et pressé de la Saison en enfer n’était pas seulement venu sur terre pour nous provoquer… »
Jean-Michel Djian