On peut boire la transpiration d’un cheval est une partition chorale de voix jeunes captées ici et là, assemblées de façon à révéler les étonnants visages d’une certaine jeunesse actuelle, peut-être lectrice du Manuel de civilité biohardcore (avec S. De Groef et A. Herda), lequel retourne contre la catastrophe ambiante ses armes les plus perverses et est composé en mode « consignes d’urgences d’un avion », à bord duquel, s’il crashe, il y aura peut-être moyen, pourvu que la chute soit lente, de lire Prompt, recueil de 52 poèmes secs et nerveux, pondus lors de travaux physiques acharnés destinés à contrecarrer la domestication des consciences.
d’Antoine Boute : On peut boire la transpiration d’un cheval, éd. Les petits matins, 2021 – Manuel de civilité biohardcore, Fremok & Tusitala, 2020. – Prompt, Zéro2 éditions, coll. « Fraîches Fictions », 2020.