L’œuvre de Martin Amis, lauréat du James Tait Black Memorial Prize, court sur quatre décennies. Douze romans, sept ouvrages de non-fiction et deux recueils de nouvelles, mais aussi quatre cents articles : tels sont les fruits d’une vie consacrée à la littérature. Ses ouvrages explorent les excès propres à l’Occident capitaliste : Money Money et London Fields, par exemple, traitent du jeu pervers qui lie le sexe, l’argent et le crime, cette ombre au tableau de nos sociétés démocratiques qui aura tant fasciné Martin Amis.
Dans Le Deuxième Avion (Gallimard, 2010), Martin Amis tente d’approcher l’impensable du 11 septembre 2001, sachant « que notre compréhension du 11 septembre est progressive et que jamais nous ne pourrons espérer qu’elle soit authentique et complète», comme il le note lui-même en introduction. Son dernier roman, La Zone d’intérêt, dont la traduction française est à paraître chez Calmann-Lévy le 19 août 2015, ose un autre sujet : une histoire de marivaudage aux allures de Monty Python qui prend place dans un camp de concentration allemand. Une manière de caricaturer le mécanisme de l’horreur que l’humain a pu endosser pour le rendre encore plus insoutenable.
Martin Amis, La Zone d’intérêt, Calmann-Lévy, à paraître le 19 août 2015.
Money Money et D’autres gens, Le Livre de Poche, à paraître le 19 août 2015.