À l’occasion de la publication en français de son nouveau roman Le Gel chez Actes Sud, la Maison de la Poésie accueille Sonallah Ibrahim, l’un des plus grands auteurs arabes contemporains.
Emprisonné (1959-1964) sous le régime de Nasser, en raison de son engagement communiste, il écrit son premier roman, Cette odeur-là, à sa sortie de prison. Ce récit d’un rapport complexe à la liberté, censuré lors de sa première parution en 1966, résonne aujourd’hui encore étrangement avec le présent de l’Egypte.
Inspirés de son expérience, les romans de Sonallah Ibrahim mettent en scène la quête de vérité d’un intellectuel arabe en butte aux pouvoirs divers qui y font obstacle.
En 2003, il refuse publiquement le Prix du Caire pour la création romanesque, décerné par le ministère égyptien de la Culture, « octroyé par un gouvernement qui, à [ses] yeux, ne dispose d’aucune crédibilité pour ce faire ».
A lire : Sonallah Ibrahim, Le Gel, trad. de l’arabe par Richard Jacquemond, Actes Sud, 2015 ; Cette odeur-là, trad. de l’arabe par Richard Jacquemond, Actes Sud, 1992.
Avec Le MuCem.