Arrêtée à son domicile dans la nuit du 16 au 17 août, la romancière et journaliste est incarcérée à la prison pour femmes de Barkirköy à Istanbul. Elle risque la prison à vie pour des chefs d’accusation insensés dont « membre d’une organisation terroriste armée ».
En France et en Europe des voix se sont élevées pour demander sa libération. Une pétition a recueilli 40 000 signatures. Aslı Erdoğan est devenue le symbole de la liberté d’expression bâillonnée.
En six mois 50 000 personnes ont été arrêtées. Avec d’autres intellectuels, Aslı Erdoğan paie sa défense des droits de l’homme et son engagement aux côtés des minorités. Ses chroniques littéraires – qui lui ont valu d’être arrêtée – seront publiées par Actes Sud en janvier 2017 sous le titre « Le silence même n’est plus à toi » et lues ce soir à la Maison de la poésie.
Que nous apprend la littérature turque sur cette période trouble où les libertés sont mises à mal ? Qui sont ces écrivains qui dérangent, à l’image d’Aslı Erdoğan ?
Avec Mine Aydostlu, mère d’Aslı Erdoğan ; Yigit Bener, écrivain turc ; Timour Muhidine, son éditeur chez Actes Sud ; Pierre Astier, son agent littéraire ; Emmanuelle Collas, directrice des éditions Galaade ; Françoise Nyssen, présidente des éditions Actes Sud ; Selin Altiparmak, comédienne & autres invités
Soirée présentée avec le Centre national du livre, grâce au soutien du Ministère de la culture et de la communication.
©DR
Aslı Erdoğan, Le Bâtiment de pierre, Actes Sud, 2013 – Les Oiseaux de bois, Actes Sud, 2009.