Fanny de Chaillé & Grégoire Monsaingeon
Lecture-performance autour des textes de Greil Marcus
Sarah Murcia – « Never mind the bollocks, here’s the sex pistols »
Accompagnée par Mark Tompkins (chant, danse), Benoît Delbecq (piano), Olivier Py (saxophone), Gilles Coronado (guitare) & Franck Vaillant (batterie)
Sarah Murcia présente son nouveau disque conçu comme une variation autour de l’album « Never Mind the Bollocks ». En décortiquant et réinterprétant chaque morceau, il ne s’agit pas d’un simple exercice de reprises mais de réellement se nourrir de la musique des Sex Pistols pour exprimer la sienne. Une musique qui mêle jazz, rock et chanson et pour laquelle Sarah Murcia est accompagnée de son groupe, Caroline, avec le renfort du pianiste Benoît Delbecq et du danseur/crooner Mark Tompkins. Il s’agit aussi de revenir sur un groupe mythique et un album culte dont la sortie en 1977 a provoqué un scandale sans équivalent dans l’histoire de la pop music. Un «assaut musical dépravé contre la monarchie britannique» dira-t-on dans la presse. Bien qu’interdit dans les principaux magasins, il grimpe immédiatement à la première place des ventes. Paradoxe remarquable, le groupe punk anti-social et nihiliste n’avait pas oublié d’adopter une redoutable stratégie commerciale sous la houlette de Malcolm McLaren.
« Quand j’ai décidé de reprendre ce disque, j’ai lu ce livre formidable, Lipstick traces, de Greil Marcus, qui rapproche Johnny Rotten de Huelsenbeck, de Guy Debord et des situationnistes, de Saint Just, des hérétiques médiévaux, comme si dans l’histoire un souffle dada revenait à travers tous ces individus sans qu’ils se reconnaissent mutuellement».
Sarah Murcia
Greil Marcus, Lispstick traces – Une histoire secrète du XXe siècle, traduit de l’anglais par Guillaume Godard, Allia, 1998.