Résister ! Voilà un thème que l’on retrouve dans l’œuvre de chacun des écrivains que nous avons invités pour cette dernière soirée du festival. Qu’est-ce qui fait que la résistance – à quoi, avec qui, comment – reste un thème littéraire par excellence ?
Musicienne, pianiste et concertiste néerlandaise, Anna Enquist est aussi psychothérapeute, spécialité qu’elle a longtemps exercée en milieu hospitalier. Elle consacre aujourd’hui sa vie à l’écriture. Quatuor reprend l’ensemble de ses motifs littéraires (le deuil impossible, la pratique musicale et ses effets bienfaisants, le vieillissement des corps et la médicalisation de la vie) et interroge le devenir de nos sociétés rongées par l’égoïsme, l’affairisme décomplexé et le mépris de la culture.
Annelies Verbeke, née en 1976, a publié son premier roman Slaap! (Dors !) en 2003. Dans Trente jours elle interroge la place que nos sociétés sont encore prêtes à concéder à la bonté humaine, l’attention à l’autre et l’altruisme. Elle évoque également avec gravité et esprit critique des questions plus directement politiques : l’accueil des réfugiés, la xénophobie, le racisme.
Romancier, auteur de nouvelles, éditorialiste et acteur néerlandais, Herman Koch a connu un extraordinaire succès avec Le Dîner en 2009 et devient alors l’écrivain néerlandais le plus lu à travers le monde : son roman est publié dans 55 pays. Grand satiriste, l’auteur a fait de l’imposture et de l’absence de morale ses thèmes de prédilection.
Anna Enquist, Quatuor, trad. du néerlandais par Emmanuelle Tardif, Actes Sud, 2016. Annelies Verbeke, Trente jours, trad. du néerlandais par Françoise Antoine, Fleuve 2018. Herman Koch, Cher Monsieur M., trad. du néerlandais par Isabelle Rosselin, Belfond, 2016.