Avec Nadine Alcan, Maram al-Masri, Djemila Benhabib, Belinda Cannone, Bernard Chambaz, Noëlle Chatelet, Ghita El Khayat, Reza Hiwa, Marion Kalter, Michèle Lesbre, Nimrod, Jean-Pierre Orban, Lina Prosa, Shumona Sinha Jean-Pierre Siméon, Valérie Zenatti.
Musique : Sergio Roa Brith, Didier Ithursarry, Silvano Corsi, Ara Muradian
Chant : Marén Berg, Joséphine Lazzarino, Yerso
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En juin 1935, à Paris, était organisé un Congrès international des écrivains pour la défense de la culture. Ce soir, des écrivains sont conviés pour redonner voix aux réflexions de l’époque, les mettre en concordance avec notre temps, et élaborer ainsi un véritable manifeste.
L’ébauche de la convocation de 1935 commençait par ces mots, troublants d’actualité – quatre-vingts ans après, les mêmes questions se posent :
« L’économie, aujourd’hui frappée sur presque toute la surface de la terre, entraîne dans son déclin culture et civilisation… Dans certains des plus grands États du monde l’esprit est tenu désormais pour un ennemi public. Il est pourchassé jusque dans les œuvres de ses plus illustres serviteurs d’autrefois… Dans l’état présent de la science et de la technique, la pauvreté n’est plus ce qu’elle était naguère, une fatalité ; elle atteste un grand désordre et une régression…
Lorsque cette insuffisance se double d’oppression spirituelle, le signe de la barbarie se déchiffre alors avec évidence… Les valeurs dont nous avons la garde sont aussi rudement menacées que les autres… Nous avons pris la décision de vous convier à rechercher en commun les conditions d’une résistance énergique aux menaces de l’inculture, et celles d’une action destinée à ranimer la culture, surtout à en élargir la base… Il ne nous semble pas moins établi qu’une action de ce genre doit défendre chaque expression nationale contre les arguments mortels du nationalisme ou du racisme littéraires… »
Jean Richard Bloch