Il y a la musique, son effet sur le corps ; le corps, son effet sur les mots ; les mots, leur effet sur l’autre et ainsi de suite… Dans l’art de la poétesse Séverine Daucourt-Fridriksson, le télescopage entre ces quatre points cardinaux agit en tous sens. Deux niveaux d’écriture fusionnent dans cette création. D’un côté la poésie, de l’autre les chansons. Le temps d’un voyage ensemble dans la langue, deux paysages étrangers rêvent de coïncider autour du motif exploré par l’auteur : le quotidien dans ses états multiples, le tout et le rien, passés aux prismes de l’arbitraire et de l’existence du désir.
Séverine Daucourt-Fridriksson, À trois sur le qui-vive, La Lettre Volée, 2012.
À écouter – Séverine Daucourt-Fridriksson, « Bláa », réalisé par Bertrand Louis, 2008.