Ambivalente, la nuit attire et rebute à la fois. Par ses visages multiples, elle abrite des expériences proprement philosophiques : point de départ, limite (et parfois menace) de la pensée, le savoir nocturne prémunit aussi contre les lumières trop crues et les lucidités prématurée. Intime et sensible, la nuit ouvre un espace pour vivre sans témoin.
Contre l’idéologie de la transparence, les dispositifs de l’open space et du néon, le texte de Michaël Fœssel décline l’expérience nocturne : “vérité et lumière”, “réhabilitation de l’insomnie”, “ne plus rien y voir”, “démocratiser la nuit”, “la peur de l’obscurité”, “apologie du somnambulisme”…
À lire –
Michaël Fœssel, La Nuit. Vivre sans témoin, éd. Autrement, 2017.