Dans les archives de Luis Althusser qui fut l’un des philosophes majeurs de notre temps, figurent les rêves nombreux, troublants, parfois bouleversants, qu’il notait et transcrivaient, en les mêlant à des fragments de journal intime et de réflexions sur les femmes qu’il avait aimées, ses proches ou son analyste. Avant de se lancer dans l’écriture de L’Avenir dure longtemps, la fameuse autobiographie par laquelle il cherche à comprendre et à expliquer ce qui la conduit à étrangler en 1980 son épouse, Hélène Rytman, on sait qu’il a longuement consulté ses récits de rêve pour tenter d’y trouver la prémonition de l’acte irréparable qui fit d’un philosophe un meurtrier.
Dans ces textes qui viennent d’être publiés, une théorie du rêve se dessine : « la vie, écrit-il, vérifie toujours ce que le rêve a discerné et conclu avant elle. »
Louis Althusser, Des rêves d’angoisse sans fin, Grasset/IMEC, 2015.
Soirée en partenariat avec l’IMEC