« Le désir de littérature, en somme » ·  « Le désir de littérature, en somme » · 
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mardi 14 avril 2015

« Le désir de littérature, en somme »

Entre autres questions, devant les pratiques actuelles de lire et d’écrire, nos invités poseront, ensemble et séparément, des questions à « l’illisibilité en questions » à l’intérieur de « la langue trou(v)ée » de Christian Prigent. Christian Prigent qui a publié en 2014 La Langue et ses monstres, recueil de vingt essais portant sur des écrivains de la « modernité » (de Sade à Christophe Tarkos, en passant par Gertrude Stein, Burroughs, Bernard Noël, etc…).

« Le réel est ce que l’écrivain affronte, face auquel il essaie de trouver sa langue. Or ce réel est pour lui, comme pour Lacan, ce qui « commence là où le sens s’arrête ». C’est encore le réel pulsionnel du corps qui défait les voix, comme chez Artaud ou Bataille. Marqué par la négativité de la Modernité, Prigent ne cesse donc de trouer la langue, les représentations admises aussi bien que l’histoire littéraire. Et il problématise violemment la légitimité du geste créateur. Mais il invite aussi à un salut du poétique inattendu en ce début de siècle qui continue volontiers à liquider, avec les avant-gardes, les genres millénaires, les engagements politiques et les utopies esthétiques. Les livres de Christian Prigent proposent ainsi une « trouée », au sens de la promesse d’une embellie. Car s’y opère peut-être le miracle d’avoir forcé l’expression juste du réel, voire de soi ? »

Extrait du Colloque de Cerisy sur Christian Prigent, juillet 2014.

À lire

Christian Prigent, La Langue et ses monstres, P.O.L, 2014. Bruno Fern, Le Petit Test, Sitaudis, 2015.