L’écriture comme dimension de la modernité accomplit et interrompt le romantisme, la « nostalgie, l’aspiration à être partout chez soi » (Novalis). Avec Flaubert et Kafka, Manet et Klee, Schönberg et le jazz, l’écriture de la dernière modernité aura résisté à la religion romantique, interrompu l’effusion communautaire esthétique.
La fin tragique de la modernité avec les catastrophes européennes, laisse place aujourd’hui au retrait de l’écriture, au retour du Discours, et à une immense réaction antimoderne : une sorte de néo-romantisme catastrophique et ininterrogé.
Programme du colloque
Matin sous la présidence de Gaetano Chiurazzi
09h45-10h00 : Accueil des participants
10h00-10h45 : Céline Hervet : « D’une modernité à l’autre. Réfracter la langue : Adorno, Spinoza »
10h45-11h30 : Mazarine Pingeot : « La fin tragique de la modernité, c’est la fin de la tragédie »
11h45-12h30 : Géraldine Muhlmann : « Le récit théologico-politique plus triomphant que jamais »
Après-midi sous la présidence de Rosaria Caldarone
14h00-14h45 : Marc Goldschmit : « Le discours philosophique et l’écriture de la différence, Foucault, Derrida »
14h45-15h30 : Éric Marty : « Lacan et la question de l’écriture »
15h45-16h30 : Isabelle Alfandary : « Écriture et refoulement »
Photo : Paul Klee, Composition avec figures, 1915 (National Gallery of Art, Washington)