Victor Hugo vient de mourir. La nouvelle résonne dans tout Paris, les hommes les plus important de la IIIe République se succèdent à son chevet, les journaux crient la mort du grand auteur et dans les faubourgs, la révolte gronde, le peuple souffre d’avoir perdu son chantre. Devant la demeure du poète, la foule se presse. On aperçoit, parmi les tricolores, des drapeaux rouges de la Commune. 15 ans après, on craint de nouvelles barricades…. Le deuil est national. Conformément à sa demande, la dépouille d’Hugo sera installée dans « le corbillard des pauvres ». On parle du Père Lachaise. Mais, début juin, il sera finalement conduit au Panthéon, suivi par un cortège funèbre de plus de 2 millions de personnes.
En haut des tours de Notre-Dame, la voix de Nicolas Martel se mêlera à la rumeur de la ville, faisant ressurgir cette émotion nationale d’il y a 130 ans.
Judith Perrignon, Victor Hugo vient de mourir, L’Iconoclaste, 2015.