Ceija Stojka est née en 1933 dans une famille de marchands de chevaux, les Lovara-Roma, une ethnie Rom d’Europe centrale. Quarante ans après sa déportation, Ceija Stojka se met à écrire et à peindre pour témoigner et pour exorciser sa peur de l’oubli. Parmi la vaste littérature consacrée aux camps sous le régime nazi, rares sont les livres qui attestent du sort réservé aux tziganes européens dont un demi million ne sont pas revenus. Je rêve que je vis? libérée de Bergen-Belsen est à ce titre un document exceptionnel. Ceija Stojka raconte les quatre mois passés dans cet enfer à l’âge de 11 ans, et les conditions auxquelles elle et sa famille sont confrontées. La singularité de ce récit vient du regard d’enfant que Ceija porte sur cette terrible expérience, sur la farouche détermination de sa mère à faire survivre les siens.
Lecture mise en scène par Xavier Marchand – Production Lanicolacheur – Création vidéo : Thomas Fourneau.
À voir – Exposition « Ceija Stojka (1933-2013), une artiste rom dans le siècle » à la maison rouge, du 23 février au 20 mai 2018.
Ceija Stojka, Je rêve que je vis ? Libérée de Bergen-Belsen, trad. de l’allemand par Sabine Macher, éd. Isabelle Sauvage, 2016 – Ceija Stojka, Auschwitz est mon manteau et autres chants tsiganes, trad. de l’allemand par François Mathieu, éd. Bruno Doucey, 2018.
En partenariat avec la Maison rouge.