Le 26 mai 1993, dans la banlieue d’Alger où il résidait, le journaliste, poète et romancier algérien Tahar Djaout était victime d’un attentat terroriste, un des premiers ciblant les intellectuels algériens, ouvrant ainsi une décennie de guerre civile. Le 2 juin 1993, il succombera à ses blessures. Né en 1954, après des études de mathématiques et en sciences de l’information, Tahar Djaout se consacre au journalisme, et fonde en 1993 l’hebdomadaire Ruptures.
Poète et romancier majeur, essayiste et infatigable agitateur d’idées au carrefour des disciplines artistiques, il a composé une oeuvre discrète, exigeante et néanmoins essentielle, saluée par ses pairs. Auteurs de plusieurs romans tous publiés au Seuil,
Tahar Djaout a reçu en 1984 le prix de la fondation Del Duca pour Les Chercheurs d’os et en 1991 le Prix Méditerranée pour Les Vigiles.
Vingt ans exactement après son décès, compagnons de route, poètes, musiciens lui rendent un hommage à la mesure du créateur qu’il fut : tout à la fois sensible, érudit et ouvert au monde, ayant payé de sa vie son refus de plier face à la barbarie.
Une rencontre initiée avec la collaboration des éditions Barzakh.
A lire – Présence de Tahar Djaout, poète, Textes et dessins réunis par Amin Khan, Barzakh, 2013.