« Le 30 septembre 1967, quand les Doors se produisent au Family Dog, à Denver, “Light My Fire” est déjà en tête des hit-parades partout dans le pays. […] Cela faisait plus d’un an que les Doors la jouaient en public. Ils la jouaient alors qu’ils n’étaient encore que d’illustres inconnus ; ils la jouaient ignorant alors que la célébrité du groupe, plus de quarante ans après le décès du chanteur, ce dernier ayant été bien plus longtemps mort que vivant, serait telle que son nom ferait toujours vibrer une corde sensible. Ce ne serait pas la corde de la nostalgie. Ce serait un vent de liberté, de promesses qu’il restait encore à tenir, de promesses qui dans la vie étaient fatalement déçues, et qui dans les chansons étaient immanquablement tenues. » Greil Marcus
L’auteur ressuscite une époque : celle de la fin des Sixties quand l’affaire Manson planait au-dessus des icônes de Hollywood, des musiciens de rock et de la faune de leurs courtisans, « comme un Vietnam survenu à Los Angeles ».
Greil Marcus est né en 1945 à San Francisco. journaliste pour le magazine Rolling Stone de 1975 à 1980, il est l’auteur du célèbre Lipstick Traces, de Mystery Train, Dead Elvis et Bob Dylan by Greil Marcus. Il est aujourd’hui considéré comme l’un des plus grands spécialistes de la culture populaire américaine.
Greil Marcus – The Doors. Une vie à l’écoute de cinq années d’enfer, trad. de l’anglais (États-Unis) par Pierre-Richard Rouillon, éd.Galaade, 2014.