« Dès les premières phrases, on est submergé par la présence d’une langue, une langue impossible, unique, radicalement étrangère, qui impose pourtant par sa seule autorité la nécessité de son existence. »
Nul n’a décrit Malacarne, premier roman du sicilien Giosuè Calaciura, avec autant de justesse que Jérôme Ferrari. Le romancier français s’est fait le défenseur de ce chef d’œuvre méconnu, monologue torrentiel d’un tueur de la mafia, qui changé l’idée qu’il se faisait de l’écriture. Une méconnaissance en passe d’être réparée grâce à la publication en un volume de deux chefs d’œuvres de Calaciura, Malacarne et Urbi et Orbi, aux éditions Notabilia, remarquablement traduits par Lise Chapuis… Et préfacés par un certain Jérôme Ferrari.
Rencontre entre deux insulaires, et deux très grands écrivains.
Giosuè Calaciura, Urbi et Orbi et Malacarne, trad. de l’italien par Lise Chapuis, Notabilia, 2017.
Jérôme Ferrari, Le principe, Actes Sud, 2015.